Newsletter

L’intégration de Microsoft Clarity avec Google Ads marque une transformation significative dans l’analyse du marketing digital. Cette nouvelle fonctionnalité répond à un besoin clé des annonceurs : comprendre réellement le comportement des utilisateurs au-delà des simples métriques de conversion, tout en restant conforme aux règles du RGPD.

Jusqu’à présent, les professionnels du marketing disposaient de données limitées sur l’efficacité de leurs campagnes publicitaires. Les outils traditionnels se concentraient principalement sur les taux de clics et les conversions, laissant dans l’ombre les interactions réelles des utilisateurs après leur arrivée sur un site web.

Microsoft Clarity comble désormais cette lacune en proposant un tableau de bord publicitaire innovant. Les annonceurs peuvent observer en temps réel le parcours précis des utilisateurs ayant cliqué sur une publicité Google Ads, offrant ainsi une compréhension approfondie de leur intention.

L’outil permet d’analyser comment les utilisateurs interagissent avec une page de destination :

• Quelles zones attirent leur attention ?
• Où perdent-ils intérêt ?
• Combien de temps restent-ils réellement sur le site ?

Ces informations fournissent enfin des données exploitables pour optimiser les stratégies marketing.

Pour les équipes marketing, cette intégration représente une véritable avancée stratégique. Elle permet d’optimiser non seulement les campagnes publicitaires, mais aussi les pages de destination. Les annonceurs peuvent désormais ajuster leur stratégie en fonction de données concrètes, plutôt que sur des hypothèses.

Le positionnement de Microsoft Clarity dans cet écosystème est stratégique. En intégrant Google Ads, l’entreprise se positionne comme un concurrent sérieux face à Google Analytics.

Les implications sont majeures pour les entreprises cherchant à maximiser leur retour sur investissement publicitaire. Comprendre réellement le comportement des utilisateurs devient un atout concurrentiel décisif, permettant des ajustements rapides et précis des stratégies marketing.

Cette évolution illustre parfaitement la tendance actuelle : passer d’une mesure purement quantitative à une approche plus qualitative de l’engagement utilisateur. Microsoft Clarity ne se contente plus de compter les clics, mais cherche à analyser les intentions et les expériences derrière chaque interaction.

Les chiffres sont éloquents : 8,5 milliards de recherches quotidiennes sur Google.

Google a annoncé une transformation majeure de sa plateforme de recherche en rendant JavaScript obligatoire. Cette évolution, si elle est confirmée, aura des conséquences sur les outils tiers d’analyse des positions des mots-clés, dont certains commencent déjà à rencontrer des difficultés techniques.

Discours officiel de Google

« Officiellement », cette décision technique vise à renforcer la sécurité et l’efficacité du moteur de recherche contre les activités malveillantes.

La mesure intervient dans un contexte de lutte contre les bots et le spam, avec l’objectif d’améliorer significativement l’expérience de recherche. Selon les déclarations officielles, cette nouvelle politique permettra de fournir des informations plus pertinentes et actualisées.

Bien que JavaScript soit utilisé par près de 95% des sites web, la décision soulève des inquiétudes. Les principaux points de débat concernent l’accessibilité pour certains utilisateurs et les potentielles vulnérabilités de sécurité associées à ce langage de programmation.

L’analyse de notre expert Fabrice Alizon :

Nous ne croyons absolument pas à « l’objectif d’améliorer significativement l’expérience de recherche ». Selon nous, deux raisons sont possibles :

Hypothèse 1 : Une sursollicitation des serveurs Google

Une sursollicitation récente des serveurs Google par des sociétés tierces. En effet, certaines sociétés, qui restent peu nombreuses, scannent la SERP pour offrir à leurs clients la position de leurs mots-clés. Pixalione le fait depuis plus de 15 ans. Ce nombre de sociétés n’a pas beaucoup augmenté pour deux raisons :

• La technologie pour y arriver est assez complexe.
• Les coûts ne sont pas négligeables.

Mais il n’y a pas eu, dans les derniers mois, un doublement ou un triplement de ces sociétés.

Par contre…

Nous pensons qu’une deuxième catégorie de sociétés est arrivée dans « ce game » : les sociétés d’IA qui sont avides de contenu pour faire apprendre leur modèle… Or, comment accéder à tous les contenus du web ?

• Soit en scannant tout le web, mais c’est très, très coûteux et demande des moyens considérables.
• Soit en interrogeant directement les moteurs de recherche.

Nous pensons que cette sursollicitation des serveurs de Google entraîne des coûts importants et que Google veut s’en protéger pour limiter les coûts et, par la même occasion, en ne donnant pas accès à des sociétés IA concurrentes à ces précieux contenus du web, données d’entrée cruciales pour faire apprendre les modèles d’IA.

Hypothèse 2 : Google souhaite faire des économies au vu de ses dépenses en IA

Moins probable mais à considérer : autre hypothèse, les coûts de Recherche et Développement ont été annoncés par les GAFAM (Google (Alphabet), Apple, Facebook (Meta), Amazon et Microsoft) comme étant très importants et impactant significativement leur rentabilité… Il faut donc faire des économies et limiter la sollicitation des serveurs par des sociétés tierces.

Mais Google doit faire attention, car son statut de monopole sur le Search pourrait être remis en cause dans les prochaines années (selon nous, rien ne sera remis en cause en 2025, même si cela va faire couler beaucoup, beaucoup d’encre…). Mais les sociétés d’optimisation SEO et SEA, comme Pixalione, pourraient aussi se tourner vers des solutions comme ChatGPT Search ou demain DeepSeek Search et proposer des modèles d’optimisation des modèles d’IAG. Pixalione y travaille déjà ardemment

Dans l’univers de la publicité digitale, le running gag concerne l’annonce de la fin des cookies tiers sur Chrome. Pourtant, après de nombreux reports, Google décide finalement d’y renoncer.

Y renonce-t-il vraiment ? Pas si sûr. Une nouvelle annonce fin 2024 a suffi pour provoquer des inquiétudes, notamment auprès des régulateurs, et plus particulièrement de l’ICO britannique.

En cause, le souhait de Google de remplacer les cookies traditionnels par l’empreinte numérique à partir de février 2025. Cette méthode repose sur la collecte d’informations détaillées provenant des logiciels et équipements des utilisateurs.

Les critiques portent sur la difficulté pour les utilisateurs de contrôler leurs données personnelles, contrairement aux cookies, qui permettaient une gestion plus transparente.

Google défend cette approche comme une évolution responsable, assurant que les utilisateurs conserveront le choix de recevoir ou non des publicités personnalisées. L’entreprise affirme travailler avec les autorités pour garantir une implémentation éthique.

Les enjeux sont multiples : protection de la vie privée, consentement des utilisateurs et adaptation technologique. Les entreprises devront repenser leurs stratégies marketing et communiquer clairement sur l’utilisation des données.

Cette transition pose un défi d’équilibre entre innovation et respect de la confidentialité, dont la résolution dépendra des discussions entre régulateurs et acteurs technologiques.

Dès ce mois de janvier, Meta introduit les premières publicités sur Threads, sa plateforme de microblogging qui défie X. Cette stratégie marque un tournant dans la monétisation de l’application, lancée en juillet 2023.

Avec 275 millions d’utilisateurs mensuels, Threads a connu une croissance rapide, attirant 57 % de nouveaux utilisateurs depuis juillet 2024.

La stratégie publicitaire sera prudente. Seul un groupe restreint d’annonceurs, sélectionnés via Instagram, pourra diffuser des publicités. Susan Li, Directrice Financière de Meta, précise que l’objectif est avant tout de construire une expérience utilisateur solide, plutôt que de rechercher une rentabilité immédiate.

Ce déploiement intervient alors que X traverse une période de turbulences, perdant plusieurs annonceurs majeurs après les changements de modération sous Elon Musk. Threads pourrait ainsi attirer des marques en quête de stabilité et de transparence.

L’introduction des publicités sera progressive, avec une attention particulière à l’intégration naturelle et à l’expérience utilisateur. Meta privilégie une croissance qualitative plutôt qu’une monétisation agressive.